Depuis que nous avons quitté Isla de Lobos nous nous sommes mis en tête de reprendre sérieusement la pêche. Peut-être que de mon côté les bouletas espagnoles ont influencé cette décision. Toujours est-il que d’un commun accord nous décidâmes de lancer la ligne armée du Rapala qui nous a déjà ramené tant de dorades coryphènes…

La dorade coryphène de moins de 50cm, c’est super easy. Il arrive même que le moulinet ne dise rien alors qu’un de ces beaux poissons se trouve au bout de la ligne. Moi, j’avais pris cette mauvaise habitude (n’est-ce pas Gérald ?) qui consiste à laisser la canne sur son support au lieu de la prendre calée sur les abdominaux, tout en remontant le gentil poisson.
Au moment où j’aperçois un véritable obus à quelques mètres sous le bateau, aude me fait passer le ganch. Grave erreur stratégique et je m’en veux encore... La canne est donc sur son socle, le frein serré fort et le thon à deux mètres sous le bateau. Maintenant imaginez une masse de plus ou moins 15 kilos à qui on laisse prendre de l’élan et qui tire à la verticale de la canne, c'est-à-dire sans user de la flexion de celle-ci. Résultat des courses : le bout de la canne s’est brisé sur 4cm et la ligne a cassée net. Gros coup dur au moral, surtout que cette canne, au-delà de ses qualités, a une réelle valeur sentimentale.
2ème étape : La mort du Rapala de M. Briot
La canne est utilisable sans souci, et je pense déjà à une réparation de fortune. Pour l’instant elle demeure fonctionnelle et donc : changement de Rapala. Passons au petit tout griffé et dont les hameçons, bouffés par la rouille, peuvent tuer un poisson du tétanos en l’espace de quelques secondes.
Quelques minutes plus tard, 2nd pitage… tout aussi costaud que le 1er. Pas d’erreur cette fois : je cale la canne sur le ventre avec une main sur le manche, l’autre sur le moulinet. L’effort n’a pas durée bien longtemps. Je remonte la ligne, un peu dégoûté, et il n’y plus de poisson au bout mais seulement ce vieux leurre qui à perdu toutes ses pointes d’hameçon. Rha…
3ème étape : Salut à toi mon amie la dorade

Nous avançons bien et le mouillage se dessine à quelques milles au Sud. Il va malheureusement falloir penser à remonter la ligne et se résoudre à accepter notre échec. Mais ce n’est pas grave, on se rattrapera à la palangrotte demain matin…
C’était sans compter sur le 3ème et dernier pitage de la journée. La technique s’améliore et en moins de 2 minutes, une petite dorade coryphène de 40cm est allongée dans le cockpit ! Le sourire revient même si mon thon (après celui de Nico) je n’en verrai pas la couleur aujourd’hui :)
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